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Le placement en institution considéré comme thérapeutique

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D.W. Winnicott

lundi 22 octobre 2007

L'humilité vient avec la maturité. Si je vis assez longtemps, j'espère pouvoir rapetisser et devenir suffisamment petit pour passer par le petit trou qu'on appelle la mort. Vous cherchez un psychanalyste content de lui ? N'allez pas plus loin, je suis là. Dans les années trente, alors que j'apprenais le métier de psychanalyste, j'avais le sentiment que, avec une formation un peu plus poussée, avec un peu plus de technique et avec un peu plus de chance, je pourrais déplacer des montagnes si je faisais la bonne interprétation au bon moment. La psychana­lyse, vue ainsi, valait bien les cinq séances par semaine, son coût et les perturbations causées dans une famille par le traitement de l'un de ses membres.

A mesure que ma compréhension analytique se dévelop­pait, je découvris que je pouvais, comme mes collègues, faire évoluer le matériel apporté par mes patients au cours de leurs séances; je leur redonnais espoir, ils s'investissaient davan­tage et devenaient plus coopératifs sur le plan inconscient. Tout marchait à merveille et j'avais l'intention de passer le reste de ma vie professionnelle à pratiquer la psychanalyse. A l'époque, vous auriez pu m'entendre dire qu'une véritable analyse implique cinq séances de cinquante minutes par semaine, pendant autant d’années qu’il le faut, avec un analyste qualifié.

Vous avez peut-être l'impression que je plaisante, mais ce n'est pas le cas. Je cherche à décrire comment les choses se passent parfois au début. Cependant, tôt ou tard, on com­mence à se faire plus petit, processus douloureux auquel on finit pourtant par s'habituer. En ce qui me concerne, ce processus a débuté lors de ma première rencontre avec David Wills. David a accompli un travail remarquable à Bicester 2 , dans une institution recevant des enfants défavorisés. Je tiens à dire que je suis fier de lui, même si sa modestie doit en souffrir.

Cet établissement présentait deux caractéristiques : de longues baignoires jadis prévues pour des clochards de grande taille (l'État avait fait construire cet hôtel d'un genre particu­lier entre Oxford et Pershore) et des plants de rhubarbe poussant comme de la mauvaise herbe et plus appréciés des membres de l'équipe (y compris le psychiatre consultant que j'étais) que des garçons eux-mêmes.

Il était passionnant de participer à la vie de ce foyer qui, pendant la guerre, recevait des enfants dont l'évacuation avait posé des problèmes et, bien sûr, les garçons les plus difficiles de la région. Voici une scène typique : une voiture arrivait à assez vive allure, quelqu'un tirait le cordon de la sonnette, la porte d'entrée s'ouvrait puis claquait en se refermant ; au même moment, on entendait la voiture dont le moteur n'avait cessé de tourner repartir, comme poursuivie par un démon. On découvrait alors un garçon derrière la porte d'entrée et David se retrouvait avec un problème supplémentaire, sans avoir été prévenu par le moindre coup de téléphone. Le garçon en question n'avait peut-être fait que mettre le feu à une meule de foin ou poser un obstacle sur la voie ferrée mais, en Cette période critique des événements de Dunkerque, l'opinion publique voyait ces comportements d'un mauvais œil. Quoi qu'il en soit, cette porte claquée signifiait toujours qu'un nouveau pensionnaire venait d'arriver.

Quel était mon rôle? La réponse à cette question va me permettre de vous expliquer ce que j'entends par « se faire plus petit ». Au début, lors de mes visites hebdomadaires, je recevais en entretien individuel un ou deux garçons. Je réunissais parfois David et quelques-uns de ses collaborateurs pour leur faire part de ces entretiens au cours desquels il se passait des choses tout à fait étonnantes et révélatrices. Grâce à mon insight impressionnant, je faisais de mirobolantes interprétations à partir du matériel que me débitaient d'une seule haleine des garçons désireux d'être aidés. Hélas, je semais dans le vent.

Je devais bientôt découvrir que, dans cette institution, les véritables thérapeutes étaient les murs et le toit, la serre dont les vitres servaient de cibles aux briques, les baignoires si ridiculement grandes qu'il fallait une énorme quantité de charbon (ce charbon si précieux pendant la guerre) pour que les baigneurs aient de l'eau chaude jusqu'au nombril.

Les véritables thérapeutes, c'étaient aussi le cuisinier, la régularité des repas, les couvertures assez chaudes et parfois même agréablement colorées, ainsi que les efforts de David pour maintenir l'ordre en dépit du manque de personnel et d'un sentiment général d'inutilité ; l'idée même de réussite était étrangère à ce genre d'établissement et ne correspondait pas à sa fonction. Naturellement, les garçons ont fugué, commis des vols dans les maisons voisines et cassé des carreaux, jusqu'à ce que le comité s'en inquiète sérieusement. Le bruit de verre cassé avait pris des proportions endémiques. Heureusement, comme les plants de rhubarbe étaient situés à l'écart des bâtiments, à l'ouest, les membres de l'équipe, épuisés, pouvaient aller s'y reposer et contempler le coucher du soleil.

En réfléchissant, je me rendis compte de l'importance de ce que faisait David et je compris qu'il travaillait selon certains principes qui, aujourd'hui encore, restent à définir sur le plan théorique. Peut-être s'agissait-il d'une forme d'amour, et j'y reviendrai par la suite. Nous devons d'abord étudier ce qui se fait naturellement dans une famille pour pouvoir le reproduire dans un foyer et l'adapter le mieux possible aux besoins spécifiques de chaque enfant ainsi qu'aux diverses situations qui se présentent à nous.

Je vous parle de David Wills parce que cette conférence lui est dédiée, et aussi parce que j'ai vite compris, en observant sa façon de travailler, que la psychanalyse ne consiste pas seulement à faire la bonne interprétation au bon moment.

Certes, il m'avait fallu dix ans pour explorer à fond les divers aspects de la technique inventée par Freud pour l'investigation de l'inconscient refoulé et qui, de toute évi­dente, exclut une approche directe. Il m'apparut qu'un garçon (ou une fille) en thérapie individuelle a besoin, après ses séances, qu'on s'occupe de lui (ou d'elle). lit, même lorsqu'il s'agit d'une psychanalyse, c'est-à-dire d'un travail au rythme de cinq séances par semaine favorisant le développement du transfert, le patient doit être capable de faire confiance à autrui et de croire qu'on peut l'aider et prendre soin de lui.

David avait instauré des réunions hebdomadaires où tous les garçons pouvaient parler librement. Comme vous l'imagi­nez sans doute, ils avaient un comportement imprévisible et souvent exaspérant. Ils ne tenaient pas en place, se plai­gnaient de tout et de rien, et, quand ils devaient juger l'un de leurs camarades auteur d'un délit, leur verdict était sévère, voire cruel. Toutefois, l'extrême tolérance qui régnait dans le foyer grâce à David a permis à certains enfants d'exprimer des choses très importantes ; ils cherchaient tous leur identité et la violence était parfois le seul moyen d'y parvenir. Chacun de ces garçons (il en serait de même s'il s'agissait de filles) réclamait haut et fort une aide individuelle qu'on ne pouvait leur accorder dans ce foyer où le travail de groupe était de rigueur.

Je sais que David n'est pas le seul à avoir dirigé un foyer et il vous dirait lui-même qu'il a obtenu de meilleurs résultats dans d'autres établissements. A mon sens, David a accompli un travail remarquable, qu'il ne faut pas juger d'après des réussites et des échecs superficiels. II est vrai qu'on lui avait confié des garçons particulièrement difficiles, qui n'avaient ni espoir ni désespoir. Ils n'avaient peut-être pas complètement perdu espoir mais ils ne savaient pas vers qui se tourner pour se faire aider. Si la provocation et la violence étaient le moyen le plus facile d'obtenir de l'aide, il existait cependant une autre solution, diamétralement opposée : réserver ce qu'ils avaient à dire pour le mardi à dix-sept heures.

Analysons maintenant le rôle thérapeutique des placements en foyer. Je tiens d'abord à préciser que le choix de ce mode de placement ne doit pas être dicté par un manque de thérapeutes qualifiés. Si le placement en foyer existe, c'est parce que certains enfants ne remplissent pas l'une des deux (ou les deux) conditions requises pour une thérapie indivi­duelle. D'abord, seul un foyer peut leur offrir le cadre dont ils ont besoin. Ensuite, ils ne possèdent pas assez de ce que Willi Hoffer 3 a appelé un environnement interne, à savoir l'expé­rience d'un environnement suffisamment bon, intégrée et adaptée à leur système de croyance en quelque chose (belief in things). La décision de placement repose toujours sur un diagnostic personnel et sur un diagnostic social.

Les foyers d'accueil procurent un type d'environnement qu'il importe de comprendre, même dans une cure analytique classique. La psychanalyse ne consiste pas seulement à verbaliser le matériel prêt à être verbalisé, apporté par le patient qui coopère inconsciemment, même si, chaque fois que cela se produit, le patient tend à moins refouler ce matériel ; comme on le sait, le refoulement entraîne une déperdition d'énergie et des symptômes gênants. Lorsqu'une psychanalyse classique est indiquée, il faut réunir un certain nombre de conditions qui vont favoriser la coopération inconsciente du patient et la production d'un matériel destiné à être verbalisé. Je pense que la confiance (vous préférerez peut-être utiliser un autre mot) est indispensable pour qu'un interprétation classique et juste soit efficace. Dans les foyer d'accueil, on peut ne pas faire appel à la verbalisation et à u matériel susceptible d'être verbalisé ; on met l'accent sur ton ce qu'on apporte à l'enfant, c'est-à-dire le cadre. Je vais énumérer quelques-unes des caractéristiques essentielles de ce cadre.

-1. La fiabilité . La fiabilité fait partie intégrante d'un bon foyer d'accueil. Vous ne vous étonnerez pas si je vous dis d'emblée que cette fiabilité n'est pas mécanique. Elle est humaine, tout en étant parfois mécanique, en ce sens qu'il est important de servir les repas à l'heure. Pourtant, même dans un cadre rigoureux, la fiabilité est relative puisque les êtres humains ne sont pas fiables. Un psychanalyste, fiable pendant cinquante minutes cinq fois par semaine (cela est primordial), n'est, dans sa vie privée, pas plus fiable que quiconque. Il en va de même d'une infirmière, d'un travailleur, social ou de toute autre personne en relation avec des êtres humains. Quand un enfant est placé en institution dans un but thérapeutique, il partage la vie privée des membres de l'équipe et se trouve donc confronté au manque de fiabilité des êtres humains. On peut supposer que, dans un lieu fonctionnant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, le person­nel fait preuve de fiabilité professionnelle, à condition qu'on lui assure du temps libre et la possibilité d'avoir une vie privée. Quand on cherche à comprendre pourquoi la fiabilité est thérapeutique, on constate que la plupart des enfants relevant d'un placement en foyer ont été élevés dans un environnement chaotique, soit de façon permanente, soit à certains moments. Pour les enfants, un environnement chaoti­que est synonyme d'imprévisibilité. L'imprévisibilité signifie qu'ils s'attendent continuellement à vivre une situation traumatique et qu'ils cachent la partie centrale sacrée de leur personnalité quelque part où rien ne peut ni lui faire du bien, ni lui faire du mal. Dans cet environnement, où leurs attentes sont continuellement déçues, les enfants risquent de souffrir de confusion mentale et de se développer de façon confuse et désorganisée. Sur le plan clinique, ils sont instables et n'arrivent ni à se concentrer ni à persévérer. Ils sont incapa­bles d'imaginer ce qu'ils feront quand ils seront grands. En réalité, ils passeront leur vie à dissimuler ce qu'on pourrait appeler le vrai self. Peut-être vivront-ils une espèce de vie fondée sur un faux self, le sentiment d'exister étant lié à un vrai self central et inaccessible (un-get-at-able). Ils se plaignent, si on leur donne l'occasion de le faire, que rien ne leur paraît réel ou essentiel, que rien n'émane de leur self. Ces enfants n'ont d'autre solution que de se soumettre , avec une violence parfois manifeste et toujours latente. Cette grave confusion mentale recouvre le souvenir d'une angoisse impen­sable, ressentie au moins une fois, lorsque le noyau central du self a été atteint et blessé. Une telle angoisse, intolérable pour l'individu, est d'ordre physique et peut être décrite de la façon suivante : chute sans fin, morcellement, désorientation, etc. Les enfants qui vivent avec ce souvenir sont différents de ceux qui, parce qu'ils ont reçu des soins suffisamment bons au début de leur vie, ne sont pas obligés de faire constamment face à cette menace cachée.

Dans les foyers d'accueil, la fiabilité humaine finit par atténuer le sentiment d'imprévisibilité très profond de certains enfants. C'est en cela que ces placements sont thérapeutiques.

-2. Le concept de holding rendra cette idée plus explicite. Le holding est d'abord physique : l'œuf, le bébé dans le ventre de la mère. La psychologie intervient ensuite : le bébé est dans les bras de quelqu'un. Puis, si tout se passe bien, la famille joue son rôle, et ainsi de suite. Il est difficile, voire impossible, à un foyer d'accueil de procurer le holding caractéristique du début de la vie à des enfants qui en ont été privés. En revanche, un placement est thérapeutique s'il permet aux enfants de redécouvrir au sein de l'institution le holding suffisamment bon qui a été perdu ou interrompu à un moment donné. James et Joyce Robertson nous l'ont clairement démontré dans leurs films et leurs écrits et John Bowlby a été l'un des premiers à attirer l'attention du monde entier sur le caractère sacré du holding précoce et sur les difficultés rencontrées par ceux qui tentent de remédier à ses défaillances. Sachez que les symp­tômes sont peu bruyants chez un enfant désespéré, alors qu'un enfant qui espère présente des symptômes tels que le vol, la violence ou encore des revendications si excessives qu'il serait déraisonnable de les satisfaire, sauf si on lui donne la possibilité de redécouvrir ce qu'il a perdu, à savoir les droits qu'il avait sur ses parents quand il était un tout petit enfant.

-3. La thérapie, telle qu'on l'entend dans un foyer, n'a rien à voir avec une attitude moralisatrice. Les travailleurs sociaux ont leur propre conception du bien et du mal et les enfants ont leur propre sens moral ; ou bien ce sens moral est latent et n'est pas encore intégré à leur personnalité, ou bien il est manifeste et férocement répressif.

Dans un foyer, traiter les symptômes comme des péchés ne serait pas thérapeutique. Il est préférable de se référer à un véritable diagnostic étiologique, fondé sur la personnalité et le caractère de l'enfant, plutôt qu'à une morale.

S'il faut parfois punir les enfants difficiles, c'est en raison de la gêne occasionnée par leurs symptômes et de l'agacement qu'ils engendrent chez tous ceux qui essayent de rendre le foyer présentable en vue de la visite du comité responsable, lequel représente la société qui distribue les subventions nécessaires. De toute façon, les enfants acceptent parfois une légère punition, car elle leur paraît beaucoup moins horrible que celle à laquelle ils s'attendent et qui serait dictée par la vengeance. La vengeance ne doit pas intervenir lorsqu'on s'occupe d'enfants et qu'on travaille dans une institution. Néanmoins, nous sommes tous des êtres humains et, en une année, lequel d'entre nous n'a pas eu envie de se venger au moins une fois? Il s'agit là d'une défaillance humaine, étrangère à toute approche thérapeutique.

-4. Parmi toutes les notions dont je pourrais vous parler, j'ai choisi la gratitude, ce qui vous surprendra sans doute dans une réflexion sur les placements thérapeutiques. Les spécialistes, qui prennent pour modèle ce qui se fait naturellement dans une famille, ont constaté que la gratitude d'un bébé envers ses parents est nécessairement fausse. Comme vous le savez tous, les parents n'exigent pas tout de suite que leur enfant dise ta 4 et, quand ils le font, ils ne s'attendent pas à ce que l'enfant exprime un véritable remerciement. Les Beatles s'en moquent d'ailleurs gentiment dans leur chanson Merci beaucoup. Les enfants se rendent compte que le fait de dire « merci » équivaut à une soumission et met les gens de bonne humeur. La gratitude est quelque chose de très élaboré, qui se manifeste en fonction du développement de la personnalité de l'enfant. La gratitude, il est vrai, sert fréquemment à apaiser l'entourage ; elle est donc souvent suspecte, surtout quand elle est exagérée. Naturellement, je ne demande à personne de refuser un tel cadeau. Je dis simplement que, si vous travaillez avec des enfants, ce n'est pas pour obtenir leur reconnais­sance. En un sens, c'est vous qui devez leur être reconnais­sants. Lors d'une réunion avec des travailleurs sociaux, le doyen de Derby a cité saint Vincent de Paul s'adressant à ses disciples : « Priez pour que les pauvres nous pardonnent de les aider. » Cette phrase traduit bien ma pensée car nous devrions remercier les enfants d'avoir besoin de nous, même s'ils sont pénibles et épuisants au cours de leur thérapie.

-5. Notre travail peut être considéré comme thérapeutique si les enfants découvrent qui ils sont et se montrent insuppor­tables lorsque leur état s'améliore. Ils connaissent des périodes de violence et de vol et traduisent ainsi l'espoir qu'ils sont maintenant capables d'exprimer. Chacun des enfants pour lesquels un placement s'avère thérapeutique est, à un moment ou l'autre, le bouc émissaire de l'institution. « Si on pouvait se débarrasser de cet enfant, tout irait bien. » Lors de cette phase critique, vous en conviendrez, votre travail ne consiste pas à guérir des symptômes, à faire des sermons ou des promesses pour que les enfants soient sages ; vous devez survivre. Dans un tel cadre, survivre signifie non seulement que vous traversiez la crise sans dommage, mais aussi que vous ne laissiez pas les enfants vous pousser à vous venger. Si vous survivez, et seulement dans ce cas, les enfants pourront vous utiliser tout naturellement, puisqu'ils sont en train de devenir des personnes et qu'ils peuvent désormais faire un geste d'amour relativement simple.

Peut-être entendrez-vous parfois un enfant dire « merci ». Vous l'aurez mérité, vous qui avez essayé de faire ce qu'on aurait dû faire pour lui au début de son développement ou bien ce qu'il a perdu à la suite de ruptures désastreuses dans la continuité de son environnement familial. Vous connaîtrez forcément des échecs auxquels il vous faudra survivre, si vous voulez jouir de vos succès.

J'espère vous avoir montré qu'un placement en institution peut constituer un véritable acte thérapeutique, accompli par des professionnels dans un cadre professionnel. Peut-être est-ce une forme d'amour, souvent proche de la haine. Il ne s'agit ni de traiter, ni de guérir, mais de survivre. Si vous survivez, l'enfant aura une chance de grandir et de ressembler à la personne qu'il serait sans doute devenue sans cette rupture catastrophique de son environnement.

D.W Winnicott

1 The David Wills Lecture, conférence prononcée devant l'Association des travailleurs sociaux auprès d'enfants inadaptés, le 23 octobre 1970. Le Dr Winnicott est mort en janvier 1971

2 Bicester Poor Law Institution.

3 Cf. W. HOFFER, The Early Development and Education ofthe Chil Londres, Hogarth Press, 1981.

4 « Ta » est en anglais le mot qu'utilisent les enfants pour dire merci (N.d. T.)

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