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"Palimpsestes" de Gérard Genette (fiche de lecture)

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Bernard Montaclair

dimanche 04 septembre 2011

Palimpsestes[1]

La littérature au second degré.

GERARD GENETTE

                              Fiche de lecture par Bernard MONTACLAIR

Nous discutions de littérature,  dans la cour du collège. Nous parlions des Trois mousquetaires ou du Capitaine Fracasse. Gérard Genette, en culotte courte,  expliquait tranquillement, sans pédanterie,  qu’il lisait toujours les livres deux fois. La première pour connaître l’histoire. La seconde pour goûter le style.

Nous avions dix ans  dans cette classe de sixième du Collège de Pontoise. Une garnison allemande et ses camions et chars bien astiqués occupait la moitié de la cour, séparée de notre territoire par la ligne de démarcation d’une simple palissade. Les sentinelles nous renvoyaient en riant les ballons qui s’étaient égarés.

Je me souviens fort bien de cette  leçon de littérature,  improvisée par Gérard. J’estimais et jalousais beaucoup ce condisciple car il était très fort en tout. Il avait en plus la capacité de sortir des petites phrases pleine d’humour, au moment où il le fallait. Elles désarmaient les professeurs. Il nous avait entraînés dans des jeux, aux récréations, dans lesquels nous avions tous un surnom tiré de la mythologie gréco-romaine.

J’avais perdu sa trace à la fin de la quatrième.

Il a fallu que par le hasard d’internet et d’un site d’anciens élèves, je retrouve son nom, associé à une grande  notoriété de chercheur. Normale Sup, Professeur d’Université, Directeur de Recherche à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Gérard  Genette est très connu chez les linguistes. Sa collaboration avec Roland Barthes le désigne comme un structuraliste spécialisé dans la rhétorique, la poétique, la narratologie. Son œuvre est immense : « Figures I », « Figures II », « Figures III » , « IV », « V »,  « Introduction à l’Architexte »,  « Métalepse, de la figure à la fiction » …etc. Ses dernières œuvres,  à l’heure où j’écris ces lignes, contiennent pêle-mêle des souvenirs de jeunesse,  ses fréquentations avec des intellectuels célèbres, des réflexions cocasses ou philosophiques, des références à la musique, de jazz et classique,  au cinéma, aux voyages, et bien sûr, aux grands auteurs. 

Aristote, Montaigne, Racine, Molière, Diderot, Balzac, Zola, Proust, Prévert, Perec, il a tout lu. Les poètes aussi, bien sûr, sont cités, analysés, ainsi que les écrivains qui  ont imités, cités, parodiés, pastichés, plagiés les uns et les autres.  

Dans son « Bardadrac »[2] et l’ouvrage qui le suit, « Codicille »[3], il se fait plaisir et nous fait plaisir en nous offrant par la seule clé de l’ordre alphabétique, un glossaire personnel à l’image du sac à main-fourre-tout  d’une amie.

 

 Apprendre à lire, écrire, et … conter.

J’ai tenté de rattraper le temps perdu et lire ses ouvrages. Ce n’est pas chose facile. Il faut les lire plus de deux fois. Assimiler ses concepts, son vocabulaire, sa rigueur et sa précision, se plier à son exigence de ne rien laisser dans l’ombre et de ne rien confondre. Aller chercher un auteur cité, s’attarder sur les notes de bas de page. Mais au long de la lecture, on  goûte le style, le rythme de la phrase, l’habileté de la rhétorique. Gérard Genette déplore à ce propos la disparition de l’ancienne appellation « classe de rhétorique » qui a cédé la place à « la terminale ». L’accent mis sur l’apprentissage du langage, comme la disparition du grec et du latin marque pour lui une orientation (c’est ce que j’en ai compris), qui éloigne de l’humanisme au profit d’un pseudo réalisme utilitaire dominé par les études « scientifiques ». On disait d’ailleurs autrefois « faire ses humanités ». Et quand je parle de l’Humanité, on ne peut faire le procès à Genette de tenir des propos passéistes et bourgeois. Il ne cache pas dans ses écrits  ses sympathies, et naguère sa collaboration parfois orageuse,  au quotidien fondé par Jaurès.

Son écriture n’est pas celui d’un mandarin universitaire pédant. Le propos n’est pas aride et impersonnel. Il y a une familiarité  dans le ton. Le  style, les exemples (bien sûr, Gérard Genette fait lui aussi des « paratextes », des « métatextes », des citations) sont judicieusement choisis. L’humour, parfois la malice, facilitent la lecture.

Palimpseste .

Dans l’impossibilité de rendre compte de cette somme d’ouvrages sans être simpliste en essayant d’être simple, ou déformer complètement ses propos, je m’attarderai sur « Palimpsestes ». Je craindrai par-dessus tout que Gérard Genette ne déchiffre dans mon grimoire, quelque chose que je croyais y avoir bien caché. Ce terme  désigne un parchemin ancien dont l’inscription a été grattée par un copiste afin d’être réutilisée pour un autre texte. L’ancienne écriture se donne à voir parfois sous le grattage.

Gérard Genette utilise la métaphore pour tout texte qui se donne à lire à travers un autre, caché ou détérioré, mais aussi emprunté ou travesti. Il s’attache à « l’architextualité ». L’objet n’est pas la singularité du texte, mais sa transtextualité,  définie comme sa transcendance, «Tout ce qui le met en relation manifeste ou secrète avec d’autres textes ».

Il définit donc l’intertextualité comme la présence d’un ou plusieurs textes dans un autre. De la citation référenciée au plagiat , emprunt non déclaré, on passe par l’allusion qui suppose un rapport implicite,  au « paratexte », titre, sous-titres, quatrième de couverture, bandeau etc…  et à la métatextualité, commentaire sur un autre texte, ou relation critique d’un autre texte.

Il s’attache à l’ l’hypertextualité » qu’il définit comme toute relation unissant un texte à un autre qui sera «  l’hypotexte ».

 Il s’agit d’une relation de transformation, d’imitation, de déformation parfois involontaire (ce sera le cas de la faute d’orthographe) ou parfois volontaire d’un mot, d’un texte.

On aborde ici la parodie , écho de la rhapsodie de la tragédie grecque, considérée comme une rhétorique ou comme un genre littéraire, le pastiche , satirique ou ludique, travestissement burlesque d’un texte qui peut modifier le sujet sans modifier le style ou modifie le style sans modifier le sujet.   

Il y a aussi des genres littéraires qui se sont spécialisés dans des transformations de textes , Raymond Quesneau fonde « l’Ouvroir de Littérature Potentielle » ou «  olipisme  », qui renvoie bien sûr au surréalistes, aux transformations « olipogrammatiques » comme «  La disparition »  de Georges Perec qui s’interdit d’utiliser le « e » dans son livre et olipodramatise des poèmes de Rimbaud ou Baudelaire.

Les textes parodiés ou travestis sont le plus souvent connus, comme les fables de La Fontaine qui se sont prêtées à de nombreuses transformations, comme le fameux monologue de Péchin dans lequel « La cigale et la fourmi », naguère traduite en argot  par un humoriste, est de surcroît exprimée en accent maghrebin : (« fôs l’com, t’es une pôfiasse »). La morale de la fable en est même transformée : « ti bôff, ti bôff pas, ti crèves quand même ».

Dans ces jeux littéraires, en effet, la transformation ne concerne pas seulement la forme, mais aussi le fond.

GG développe avec minutie les variations infinies de la transtextualité. L’ imitation , la continuation d’un texte, par son auteur (par exemple « le Mariage de Figaro »), ou par un autre. L’ achèvement , y compris posthume , et GG n’hésite pas à chercher des exemples dans la musicologie, (le requiem de Mozart terminé par Syssmair) ou dans le cinéma (Référence à Woody Allen, auquel il a recours plus haut pour illustrer l’insertion d’un texte dans un autre, en l’occurrence « La rose pourpre du Caire »dans lequel un acteur sort de l’écran pour y « insérer » une spectatrice.)

Des archéologues,  des spécialistes de la restauration  scientifique sont rompus aux défrichages des parchemins.

Les psychanalystes se livrent, avec leur analysant, à un travail du même type, si l’on en croit Jaques Lacan dans la célèbre définition…

« …L’inconscient est ce chapitre de mon histoire qui est marqué par un blanc ou occupé par « un mensonge, c’est le chapitre censuré. Mais la vérité peut être découverte. Le plus souvent « déjà elle est inscrite ailleurs, à savoir :

«      - Dans les monuments, et ceci est mon corps, le noyau de la névrose où le symptôme « montre la structure d’un langage et se déchiffe comme une inscription qui, une fois « recueillie, peut sans perte grave être détruite.

«      - dans les documents d’archives aussi, et ce sont les souvenirs de mon enfance, « impénétrables aussi bien qu’eux quand je n’en connais pas la provenance.

«      - dans l’évolution sémantique, et ceci répond au stock et aux acceptions du vocabulaire « qui m’est particulier, comme au style de ma vie et à mon caractère.

«      - dans les traditions aussi, voire dans les légendes qui, sous une forme héroïsée, « véhiculent mon histoire.

«      - dans les traces, enfin, qu’en conservent inévitablement les distorsions, nécessitées « par le raccord du chapitre adultéré qui l’encadrent, et dont mon exégèse rétablira le sens »[4].

Je souligne ce dernier et subtil paragraphe car il me semble traduire fort bien les mécanismes que Gérard Genette met en lumière.

Tous ceux qui écrivent des poèmes, des articles, des essais ou des romans pratiquent l’hypertextualité sans le savoir. Des emprunts, des copies, des citations, des parodies, nous en faisons tous, comme chaque fois que nous nous abritons, pour argumenter, sur un auteur.  Nous aimons tous ces titres accrocheurs à base de contrepèterie, de pastiche.

Une de ces transformations perfides est illustrée par cette manchette du « Canard Enchaîné » au moment de la mort de Brejnev : « Le mausolée nouveau est arrivé ! ».

Tout psychanalyste, mais aussi tout travailleur social, enseignant, transmetteur, passeur, éducateur etc… se trouve en présence d’un contenu de discours produit par les personnes auprès desquelles il intervient. Il entend un propos en le transformant à l’aune de sa  propre écoute. La représentation de la situation est construite à partir de son propre point de vue.

Intervenir, est d’ailleurs un terme qui mérite qu’on s’y arrête. « Venir entre ». Entre qui et qui ? Quoi et quoi ? Qu’est-ce qui s’intercale entre les deux locuteurs ?

Cet entre , antre parfois béant, est un adverbe subtil, qui échappe parfois à la conscience. Il ne se voit pas, ne s’entend pas. C’est un blanc, un vide, comme les silences, qui ont néanmoins valeur de signifiants.

Ecriture au second degré

Les énoncés dont l’éducateur cherche à analyser le contenu, sont le plus souvent des productions verbales. J’étais particulièrement intrigué par les productions langagières de certains enfants suivis en psychothérapie. « Cuirs », néologismes, barbarismes, autant de « fautes » de langage qui s’avéraient riches de significations. J’avais cité dans un article[5] : la déclaration : « je ne veux pas mérir » affirmée par une jeune adolescente que sa mère harcelait pour prendre des médicaments. « Ne m’obléis pas » suppliait Farid à sa mère dans un jeu de marionnettes, en amalgamant obliger, obéir et oublier.

Je m’étais employé naguère (Ouverture thérapeutique,[6] ) à chercher du côté des linguistes des outils d’analyse de contenu, en appliquant aux notes que je prenais lors des séances de psychothérapie d’inspiration analytique, des méthodes développées par les pragmatistes. Je prenais ce corpus comme un objet à analyser. Et puis, une question d’une autre patiente, psychotique, m’avait interpellé au point d’être le point de départ de mon livre « Moments thérapeutique »[7] : « L’amour, ça s’écrit comment ? ».  

Ce travail visait à repérer les interactions dans les interlocutions langagières produites en séance.

Jakobson, Roland Barthes, Schegloff, Benveniste, mais aussi Flahaut[8],  Roland Gori[9] étaient mes guides, et bien sûr, Jean-Léon Beauvois[10].

J’ignorais alors les travaux de Gérard Genette….

Pourtant, ses premières « Figures » datent de 1966.

Les professeurs de français s’en inspirent aujourd’hui  pour leur cours de rhétorique et de dissertation, et l’analyse des textes.

Les psychologues, les psychanalystes, et les enseignants, pourraient être intéressés par cette distinction que Gérard Genette  opère entre le récit, la description, la « diegis » des grecs,  et la « mimésis », dans le discours et dans l’écriture.

Importance du texte. Importance du contexte. Rapport figure-fond.

Pour raconter un fait, on décrit aussi un paysage, un visage, une situation. Parfois la digression prend beaucoup de place. (la bataille de Waterloo dans la Chartreuse de Parme).

Parfois, l’évènement narré est seulement au service d’une intention poétique ou esthétique. « Le ciel est par-dessus les toits…» n’est pas un bulletin météo.

On retrouve la distinction faite par Jacobson entre l’énoncé référentiel, l’énoncé phatique, l’énoncé conatif, émotionnel, et métalinguistique.

L’originalité, consiste, chez G.G à l’appliquer à l’écriture.

Ecrire

L’écriture n’est pas seulement un moyen de transmettre à distance temporo-spatiale des paroles sonores. Elle préexiste dans le geste, dans la trace.

« Qu’est-ce qui, de la découverte de l’inconscient, nécessite l’écriture ?  » se demande François Balmès[11]. Il s’attache avec Brigitte Lemerer et Solal Rabinovitch[12] ,à partir de « l’Homme Moïse » de Freud, à étudier l’origine du père dans l’interdit monothéiste de la représentation. Le passage du hiéroglyphe à l’écriture sémitique serait, pour ces auteurs, lié à la naissance du monothéisme. Le souvenir inconscient  du meurtre du père de la horde primitive passerait donc par la textualité. Et Brigitte Lemerer[13] pose la question qui me semble rejoindre, dans une discipline différente, les recherches de Gérard Genette. Ce raccourci psychanalytique conviendrait-il à Gérard Genette ? La question peut être posée aux deux auteurs… 

Dans les palimpsestes, comme dans les brouillons et manuscrits des écrivains, comme en peinture,  on peut repérer des repentirs, des rajouts, des correctifs, des « paperolles » qui peuvent « dire » autre chose que ce qui a été définitivement publié.-

C’était d’ailleurs l’intuition de Freud lorsqu’il « lisait », dans les détails insolites de la statue de Moïse, les interprétations scandaleuses que Michel-Ange pouvait avoir faites de la Bible.[14]

Et c’est le travail d’exégèse auquel se livrent les archéologues sur les manuscrits de la Mer Morte, qu’on peut tenter de raccorder des textes, combler des trous dans le parchemin.

Palimpseste, c’est pas l’inceste . Mais ça lui ressemble. Ce jeu de mots facile s’impose à mon écriture.

Cette propension à repasser par des chemins déjà explorés, le retour aux traces originelles, à la scène primitive, n’est-ce pas en effet ce qui est à la source de la pulsion incestueuse ? La mode, le vêtement, le strip-tease érotique, la propension des peintres et des sculpteurs à représenter des nus, de la Vénus de Milo à celle de Botticcelli, ne sont-ils pas des tentatives, pulsions scopiques, pour atteindre les limites de l’inatteignable, un essai pour retrouver, comme l’a fait Courbet, « l’origine du monde »? Ne parlons pas des érotiques transgressions hypocrites de Bouguereau ni des représentations pédophiliques d’anges dodus et appétissants qui tenteraient l’ogre du « Petit Poucet » ou la sorcière d’Hansel et Gretel.

Remonter à la Source ?  

Déchiffrer à l’infini le palimpseste d’un palimpseste, comme on déboîte avec plaisir une poupée gigogne en espérant que ce ne sera pas encore la dernière, n’est-ce pas, un tant soit peu sublimée, ce qui fonde la démarche scientifique, philosophique, religieuse, et l’engouement actuel pour la généalogie ?

Cette curiosité sur lui-même et le monde qui l’entoure, ce doute qui lui fait rechercher derrière une évidence une vérité encore plus incertaine, l’angoisse qui l’habite  d’une perte d’étayage et de complétude, n’est-ce pas là ce qui caractérise le sujet humain, néotène, en quête bien après la fin de son enfance d’une autonomie paradoxalement enracinée dans les autres ?

Les jeux à la récré sur la mythologie grecque, ses commentaires, parfois exaspérants pour les profs, révélaient déjà la propension du jeune Gérard à l’hypertextualité.

 J’oserai un nouveau calembour. Hypersexualité, Transsexualité…, cette association évoque l’angoisse devant la page blanche, et le jeu du stylo-phallus cherchant à féconder, créer du nouveau, de l’inattendu, jouer avec l’Autre et les mots. Rejoindre l’Autre, et les Autres, dans la nuit des temps. Etre soi-même auteur. Transmettre ce qu’on a inventé à partir de la rencontre avec un autrui semblable et différent..

Je comprends mieux cet étrange souvenir qu’un écrivain de mes amis, Hamid algérien m’a raconté. Arrivé en France de sa Kabylie  à l’âge de huit ans, sans savoir lire ni écrire, il rattrapa en quelques mois les niveaux CP, et CE. Très expert dans la culture orale de sa famille, et doué d’une très bonne mémoire, il avait découvert qu’il y avait un lien entre les mots prononcés par  la maîtresse et les signes bizarres qu’elle traçait au tableau. C’est ainsi qu’il apprit à lire en un temps record.

Un jour, la maîtresse faisait  apprendre aux élèves la fable de La Fontaine :« Le lièvre et la tortue »

« Mais, dit Hamid, Madame, c’est l’histoire que me racontait ma grand-mère ! ». 

Cette grand-mère ne parlait que le kabyle, n’était jamais allée à l’école,  ne savait pas lire ni écrire le français. Ni La Fontaine, ni  Esope ne faisaient partie de sa culture, mais elle connaissait par transmission et tradition orale cette histoire venue du fond des âges, et l’avait laissée en héritage à son petit-fils. .

Les géologues, les archéologues, par la technique de la  photographie aérienne, découvrent, dans des modifications de la couleur des champs de blé vert ou de luzerne, les récifs de la côte recouverts à l’aire tertiaire par les sédiments. Des villas romaines, des huttes gauloises, des nécropoles se donnent à lire dans leur palimpseste de verdure.

La quatrième de couverture de « Palimpsestes », paratexte qui sert traditionnellement à présenter un texte et donner envie de l’acheter, se termine par une phrase que je soupçonne Gérard d’avoir écrit lui-même. Après avoir présenté l’idée centrale de son ouvrage, et expliqué qu’un livre contient en fait tous les autres, il conclut que le sien n’échappe pas à cette règle et il termine par ce pastiche malicieux:

« Lira bien qui lira le dernier ».

                                    Bernard MONTACLAIR

                                    30/01/2011

* Texte paru dans la revue de l'EGSAS n°21, "JE est un autre" avec l'aimable autorisation de l'auteur.

[1] GENETTE (Gérard) Palimpsestes » Editions du Seuil 1982

[2]  GENETTE (G) «  Bardadrac  » Ed Seuil 2006

[3]  GENETTE (G)  «  Codicille » Ed Seuil 2009

[4]Lacan (J). Ecrits I , page 239, Paris Seuil 1966

[5] Montaclair Bernard  1981 « Les jeux de l’image et du verbe en psychothérapie de l’Enfant  » Etudes psychothérapiques , Toulouse,  Privat  N°46

[6] Montaclair Bernard  1981 « L’ouverture thérapeutique, essai d’analyse de l’interlocution émotionnelle dans l’interlocution thérapeutique » Thèse pour le Doctorat de Troisième cycle. Directeur J.L.BEAUVOIS. Université de CAEN

[7] Montaclair Bernard 1998 «  Moments thérapeutiques », Ed Erès Toulouse  

[8] Flahaut  François 1978 « La parole intermédiaire. Paris Seuil

[9] Gori Roland 1978 «  Le corps et le signe dans l’acte de parole » Paris Dunod

[10] Beauvois Jean-Léon  et Ghiglione 1980 «  L’homme et son langage »  Paris PUF 

[11] Balmer François, 1997 Le Nom, la Loi, la Voix,Freud et Moïse  Ecritures du père,2 .Toulouse e Ed Erès

[12] Rabinovitch Solal 1997 Ecriture du meurtre Freud et Moïse  Ecritures du père3 . Toulouse Ed Erès

[13] Lemerer Brigitte L1997 Les deux Moïse de Freud ( 1914-1939) Freud et Moïse : Ecritures du père I   Toulouse Ed Erès

[14] FREUD (S) 1939/1950/1986 « L’homme Moïse et la religion monothéiste » Paris Ed Gallimard (Folio)

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