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BREVES DE COMPTOIRS EDUCATIFS 3

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Eric JACQUOT

samedi 07 mars 2020

BREVES DE COMPTOIRS EDUCATIFS

J’ai dû mal avec les autres car ils me ressemblent trop et en plus je trouve qu’ils sont bien moins cons que moi.

Tout est relatif sauf pour un type qui a faim.

Dans le social, la généralité est hors jeu car en général cela se joue dans le détail…

La force des choses, c’est une faiblesse qui trouve enfin une légitimité et qui ensuite se la joue.

Parler dans le vide c’est une mise en abîme de l’universalité, c’est le trou noir de l’incompréhension.

Lui cela fait 10 ans que je le connais, l’autre cela fait 11 ans et il y a des gens qui osent me dire qu’il faut faire attention aux affects et ne pas trop s’attacher à eux, MDR (mort de rire pour les boomers !) Je kiffe le discours de la méthode des Maitres à penser de notre monde. Enfin tant qu’ils ne font pas trop de vidéos graveleuses.

Celui qui se prend pour son statut, en général il se statufie dans la postérité du pire.

Un trait de caractère, c’est deux doigts d’insolence en milieu hostile.

Le peuple à toujours raison même quand il a tort sauf quand il a vraiment trop tort mais à ce moment là, il est trop tard pour lui dire.

L’immobilisme c’est de la dialectique qui réfléchit très peu mais qui bouge encore un peu pour faire croire à son importance.

Les addictions sont une forme d’extraction sociale en mode jouissance sans grande possibilité d’amarrage.

L’ordre des choses suscite une envie de désordre.

Quand les mots sont de trop, il faut faire autre.

L’air du temps, c’est en général du temps qui respire mal.

Je ne suis pas fiable car je pense trop.

Pas besoin d’une forteresse vide genre bureaux réservés aux visites médiatisées pour rencontrer les parents d’un petit. Il faut aller sur leur terrain, il faut aller là où cela se passe.

Les parents ne font pas partie de notre constellation mais ils y habitent.

La clinique c’est y être et en être mais ça dépend des jours.

Les parents, c’est impossible de s’en passer. Ce sont les passagers clandestins du placement.

La paupérisation des populations, le fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres provoque une déréliction psychosociale. 

Le travailleur social doit toujours veiller à ne pas devenir l’agent de l’idéologie dominante. En général, c’est très couteux en termes de carrière et d’énergie mais bon ça en vaut quand même la peine surtout le matin quand il se regarde dans son miroir.

L’altérité pure c’est se mettre dans la peau d’un autre sans costume de rechange.

Avant on était rien, maintenant on est personne me disait l’autre jour, un gilet jaune mal en rond-point car des ronds il en avait point.

A trop vouloir faire de choses, on en oublie l’essentiel.

Les mots ce sont des vagabonds qui cherchent une adresse en poésie.

Travailleur soucieux rencontrerait travailleuse sociale pour se prendre la tête autour d’un rien.

Les mots sont des couteaux qu’il vaut mieux aiguiser soi-même.

Dieu est mort mais pas suffisamment.

Si Dieu est mort, c’est un salop. Il a laissé deux testaments pour faire chier le monde me disait tout en retenue le notaire pontifical qui s’occupait de sa succession.

Après coup, un bonheur qui ne dure pas, on appelle cela du plaisir.

Je ne pense pas être l’héritier de Machiavel car je suis loin d’être du genre fils à papa.

Au sujet de l’Abbé Prenat, Dieu était son référent, c’est lui même qui l’a dit lors de son procès en pédophilie. Cette brève s’adresse à la presque ange Gabrielle.

Un enfant placé obéissant, c’est douteux. A partir de deux on frôle une suspicion de maltraitance.

Les anges on les place en général au paradis.

Faire exception cela coute sans exception.

Mesurer un risque que d’un point de vue arithmétique, c’est s’autoriser de bonne foi à une erreur de calcul.  

Ecrire, c’est la moindre des choses, penser c’est plus compliqué, critiquer c’est beaucoup facile. Alors il faut trouver sa voie...

 Mon agent de police des mots me surveille. Une brève doit être brève me répète-il. C’est un véritable inquisiteur. En fait c’est une sorte de technocrate à l’ancienne !

Alors pour lui, je vais la faire brève, voilà c’est fait.

Ce n’est pas parce que l’autre à tort que tu as raison. 

Pour garder un secret, le mieux c’est de ne pas en connaitre.

La ligne de la psychothérapie institutionnelle n’est jamais très stable, elle est flottante.

En politique le rouge et le brun donne du vert de gris. En peinture cela donne de la terre de Sienne.

Quand l’histoire n’a pas de grands hommes à proposer, elle en fabrique. HEGEL.

Dans toute forme d’association, il y a de l’amour et de la haine et c’est tant mieux car c’est l’élément, voire le moteur essentiel de sa création permanente.

Il n’y a pas d’association sans transfert. Il n’y a pas de transfert sans association.

Le transfert c’est le bordel assuré. Il ne te laisse pas de répit. Il est bien plus chiant qu’un gosse, il a sa propre autonomie qui est impossible de maitriser complètement, même avec un superviseur. Enfin il faudrait voir !

Sur la question de la distance, il n’y pas de relation possible sans y mettre un peu de soi.

Les statistiques sont souvent des camemberts qui ne puent même pas le fromage. Les statistiques sont un produit stérilisé par l’Etat des choses.

Le social se meurt sous nos yeux et nous sommes incapables de faire quelque chose. Pour la formation de nos futurs collègues, il en est de même et tout le monde s’en fout

Je n’aime pas l’odeur du temps, il y a trop de particules fines dans l’air qui sont loin d’être fines.

On peut bien se résoudre à s’occuper des enfants mais si derrière, un tas de gens s’appliquent à nous savonner la planche, on ne va pouvoir faire le boulot.

Sur le bateau de la protection de l’enfance, il y a un fonctionnement bicéphale. Il y a d’un côté ceux qui parlent enfants et ceux qui parlent chiffres, tableaux et autres conneries issues du langage du management et le bateau penche d’un côté. En cas de crise à votre avis qui tombent à l’eau ?

J’en connais quelques-uns du côté des bureaucrates qui pourraient demander à être dans la section non fumeur du canot de sauvetage et te vendre sur place, un paquet de cigarettes à 50 euros.

 Je vais essayer de dire un truc moins critique ou déprimant ! « Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Vous avez compris, ce n’est pas de moi, lui il était plus subtile !

Pour ne pas financer un projet, les conseils départementaux trouvent la loi, l’article, le décret qui leur permet de ne pas payer par exemple le déplacement d’un enfant déclarer comme handicapé par la MDPH et qui doit aller dans une école spécialisée. Ils sont très forts mais ils devraient se concentrer sur la notion de handicap sans voir seulement une ligne budgétaire ou faire du départementalisme. Ils pourraient juste voir l’enfant qui se cache derrière cette demande. 

Les cas sociaux, les gens en situation de handicap, les délinquants, ils ne régalent personne dans le système régalien. Ils n’aiment en général pas le homard car ça sent trop la mer et leurs pères…

Va falloir qu’on discute. On a des choses à se dire, j’en suis certain.

ERIC JACQUOT le 3 mars 2020.

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