Joseph Rouzel Formations- Psychasoc
Montpellier (Salle Pétrarque) le 29/01/2016
PSYCHASOC
Organise à Montpellier le 30 janvier 2016
De 9h à 18h
Salle Pétrarque
De la clinique avant toute chose
La langue de la post-modernité est frappée au sceau du chiffre et du calcul généralisés. C’est l’économique qui prime, dans sa forme la plus barbare. Réduire au calcul l’humain, qui se définit avant tout d’être parlant, obéit à l’impératif capitaliste, qui vise rien de moins que l’abolition du désir, au profit d’un branchement permanent sur les objets de consommation. « Jouis, consomme », tel est le mot d’ordre. Ainsi en va-t-il des modèles de formation, où le désir d’apprendre est rabattu sur le besoin chiffré de savoirs calibrés et évalués à l’aune d’une consommation à outrance. A chaque besoin, un objet. A chaque question, une explication.
Le Marché s’empare du manque en le détournant vers l’aliénation au produit. Au Droit qui régule le vivre ensemble vient se substituer le scientisme du calcul. La formation doit alors se mouler dans les domaines de compétence, les référentiels métiers etc pour in fine rentrer dans des grilles d’évaluation à structure binaire : tel savoir, acquis ou non acquis. Structure binaire des ordinateurs. A partir de là la formation n’est plus qu’une marchandise comme une autre, un marché des explications totales et totalitaires dans tous les domaines. Le sujet, devenu essentiellement in-dividu, y est délesté de sa part manquante, et renvoyé à une tentative folle d’échapper à sa propre division subjective. L’articulation du sujet au collectif perd de son tranchant. Autant dire que les ressorts même de la pédagogie et de la transmission, que ce soit d’un métier ou de connaissances, s’en trouvent dynamités. Là où la formation reposait sur les ressorts du transfert, c’est à dire d’un savoir supposé au formateur, point d’appui mais aussi de dépassement pour permettre au sujet en formation de construire son propre savoir, c’est désormais l’indice de satisfaction qui fait force de loi. Nous revenons de fait à d’anciens modèles de formation d’adaptation à la tâche, disparus depuis une bonne cinquantaine d’années. L’employeur ne financera que s’il considère qu’il y a retour sur investissement. D’un droit acquis par les salariés au titre de la promotion sociale, nous glissons vers un outil de pression et de contention patronale.
Alors se pose la question de résister à ce laminage qui prend les formes d’un management industriel des corps et des esprits et produit une société de contrôle généralisé, comme l’annonçait Michel Foucault. La clinique, que ce soit en formation ou sur le terrain, constitue bien un môle de résistance active.
Pour plus de renseignements: http://www.psychasoc.com/Formations/Stages-2016/0-De-la-clinique-avant-toute-chose
Programme :
- Acceuil 8h30
9h-12h30
- Film de Maria Blanchard: ça continue!
- Introduction: Joseph Rouzel, 16 ans déjà…
Une médecine humaine:
- Dr Robert Bres, Depuis 35 ans je voyage au pays des ados.
- Dr Marc Maximin, La clinique se fait en s'engageant ou itinéraire et engagement d'un psychiatre.
Pause
Une clinique de la rencontre:
- Jean-Pierre Thomasset, La clinique de la Place: de la pratique à la praxis
- Jean-Marie Vauchez, À quoi ça sert un Educ?
- Tina Tore, Forma-tion, expérience clinique.
Pause repas
14H30-17h30
Une clinique du sujet:
- Isabelle Pignolet de Fresnes, Tant qu'il y aura des hommes... Il y aura de la clinique.
- Jacques Cabassut, Du discours débile.
- Jeannine Duval-Heraudet, Des renoncements qui font ouverture...
La clinique c'est la création:
- Agnès Benedetti, La clinique c'est de la littérature
- Patricia Vallet, Liberez la créativité.
- Geneviève Dindart, Clinique: une multitude de surfaces d'inscriptions
En guise de conclusion:
- Joseph Rouzel, ça continue!
Les interventions seront assez courtes afin de faciliter les échanges.
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